L'opposta riva/La rive opposée
éditions d'en bas, 2018
Traduit de l'italien par Thierry Gillybœuf
ISBN 978-2-8290-0498-8
Thierry Gillybœuf. Né en 1967, il est un écrivain et traducteur français de nombreux écrivains et poètes anglais, américains et italiens : Pico Iyer, E. E. Cummings, Wallace Stevens, Marianne Moore, William Carlos Williams, Les Murray, Salvatore Quasimodo, Italo Svevo, Leonardo Sinisgalli, Rudyard Kipling, Henry David Thoreau, Ralph Waldo Emerson, Eugenio De Signoribus, Fabiano Alborghetti Derek Walcott, Herman Melville, etc. Il est, d’autre part, l’auteur de préfaces et d’ouvrages critiques. Plusieurs ouvrages collectifs ont paru sous sa responsabilité autour de Remy de Gourmont (Cahiers de l’Herne), Georges Perros (La Termitière), et E. E. Cummings (Plein Chant) notamment.
REVUE DE PRESSE (EXTRAITS)
Alborghetti élabore une une oeuvre qui se nourrit di réel, tournée vers les marges, vers ceux qui n'ont pas la parole. En 2006, il publiait en Italie L'opposta riva, après avoir partagé durant trois ans le quotidien précaire des exilés - où chaque poème est une voix qui raconte une histoire, du Maghreb à l'ex-Yougoslavie en passant par le Sénegal. En 2013, il en signait une version retravaillée, où figurent les prénoms et l'origine des personnes rencontrées, pour ne pas oublier.
Anne Pitteloud, Le Courrier (lien)
Halil, Bogdan, Tarek, Mahdi, Fatim. Puis tant et tant d’autres, partis de La rive opposée pour traverser le tombeau de la mer, reprendre pied et trouver voix sous la plume de Fabiano Alborghetti. En 2006, le Tessinois publiait ce recueil, polyphonie de trajectoires anonymes. L’ouvrage reparaît aujourd’hui dans une traduction française qui nomme ses protagonistes pour mieux les arracher à l’oubli (...). Ecrire, considérer l’autre, inscrire ses noires douleurs au blanc du papier, avec empathie et clairvoyance. Fabiano Alborghetti est un poète social au verbe témoin, mémorialiste de la migration ouvrant ses pages aux échoués.
Thierry Raboud, La Liberté (lien)
Grâce au poète, ceux qui demeurent invisibles ou stigmatisés retrouvent leur honneur. Pour l’affirmer et afin que les témoins ne soient pas spoliés une seconde fois de leur personnalité, l’auteur donne leurs noms. Il s’agit pour l’auteur de casser un ostracisme et de se donner le moyen de poursuivre la défense des faibles dans une oeuvre poétique compacte et qui dérange.
La réalité jaillit dans un engagement résolument compassionnel mais la poésie abrupte rend le texte âpre et sans concession. L’oeuvre constitue une source de vérité sur une réalité que chacun essaye d’oublier en préférant que plane sur elle une obscurité délibérée. Alborghetti est un des rares à l’éclairer afin de montrer là où l’ombre se transforme en lumière dans ce qui tient certes d’un reportage poétique mais bien plus.
Jean-Paul Gavard-Perret, lelitteraire.com (lien)
(...) un tableau réaliste, violent et difficile se transforme peu à peu en une sorte de métaphore du poème, dans lequel, si chaque mot est à sa place, pourra aussi se lever l’espoir de garder, de nourrir son propre nom, de l’inventer en passant de l’autre côté, sur une autre rive qui n’est pas un ailleurs, mais un ici partageable, donné à nouveau. Une description, témoignage d’un geste de survie, se métamorphose en un poème qui magnifie sans aucune effusion – il faut rester discret, dans le poème aussi – notre humanité d’êtres humains parlants, malgré le désastre politique dans lequel nous vivons. Les mots en sortent tout nettoyés. Une sorte de courage revient, qui s’apparente à ce que le poète André Frénaud nomme « l’innombrable vaillance de l’homme ».
Françoise Delorme, Poesieromande.ch (lien)
Le travail du poète Fabiano Alborghetti s’inscrit dans cette démarche : donner la parole et faire revivre les invisibles, les laissés-pour-compte.
Céline Cerny, Bibliomedia Lausanne
Sans effusion d’aucune sorte, sans la moindre trace de moralisme, Fabiano Alborghetti use d’une écriture à la rythmique extrêmement travaillée et au langage fermement ancré dans le réel, presque dépouillé, qui s’efface devant la portée du propos. La violence, la guerre, la misère, le deuil, le rejet sont éprouvés avec force, justement parce qu’ils sont absolument dépourvus de misérabilisme.
Hedia - Un dernier livre avant la fin du monde (lien)
Chaque poème se structure comme une question ou tourne autour d’une question qui n’a pas trouvé de mots pour se dire. Chaque personne devenue le personnage d’un poème (ou chaque personne devenue un poème) cherche à trouver un sens, un espace et un temps pour vivre, une identité aussi, vérifiant que notre humanité naît aussi dans le regard posé sur nous, la manière qu’a l’autre de nous entendre, de nous écouter, de nous donner une voix
Françoise Delorme, terre à ciel (lien)
La rive opposée (traduit par Thierry Gillyboeuf) est un recueil de poésie composé à la manière d’un Spoon River des vivants : chaque poème est porté par une voix, chaque voix raconte une histoire. Le projet a été conçu à partir d’une expérience de l’auteur qui a passé trois ans (de 2001 à 2003) de sa vie en compagnie des immigrants clandestins, illégaux et sans papiers.
Bellevaux, Cinema, Arts & Essai, Lausanne
Alborghetti élabore une une oeuvre qui se nourrit di réel, tournée vers les marges, vers ceux qui n'ont pas la parole. En 2006, il publiait en Italie L'opposta riva, après avoir partagé durant trois ans le quotidien précaire des exilés - où chaque poème est une voix qui raconte une histoire, du Maghreb à l'ex-Yougoslavie en passant par le Sénegal. En 2013, il en signait une version retravaillée, où figurent les prénoms et l'origine des personnes rencontrées, pour ne pas oublier.
Anne Pitteloud, Le Courrier (lien)
Halil, Bogdan, Tarek, Mahdi, Fatim. Puis tant et tant d’autres, partis de La rive opposée pour traverser le tombeau de la mer, reprendre pied et trouver voix sous la plume de Fabiano Alborghetti. En 2006, le Tessinois publiait ce recueil, polyphonie de trajectoires anonymes. L’ouvrage reparaît aujourd’hui dans une traduction française qui nomme ses protagonistes pour mieux les arracher à l’oubli (...). Ecrire, considérer l’autre, inscrire ses noires douleurs au blanc du papier, avec empathie et clairvoyance. Fabiano Alborghetti est un poète social au verbe témoin, mémorialiste de la migration ouvrant ses pages aux échoués.
Thierry Raboud, La Liberté (lien)
Grâce au poète, ceux qui demeurent invisibles ou stigmatisés retrouvent leur honneur. Pour l’affirmer et afin que les témoins ne soient pas spoliés une seconde fois de leur personnalité, l’auteur donne leurs noms. Il s’agit pour l’auteur de casser un ostracisme et de se donner le moyen de poursuivre la défense des faibles dans une oeuvre poétique compacte et qui dérange.
La réalité jaillit dans un engagement résolument compassionnel mais la poésie abrupte rend le texte âpre et sans concession. L’oeuvre constitue une source de vérité sur une réalité que chacun essaye d’oublier en préférant que plane sur elle une obscurité délibérée. Alborghetti est un des rares à l’éclairer afin de montrer là où l’ombre se transforme en lumière dans ce qui tient certes d’un reportage poétique mais bien plus.
Jean-Paul Gavard-Perret, lelitteraire.com (lien)
(...) un tableau réaliste, violent et difficile se transforme peu à peu en une sorte de métaphore du poème, dans lequel, si chaque mot est à sa place, pourra aussi se lever l’espoir de garder, de nourrir son propre nom, de l’inventer en passant de l’autre côté, sur une autre rive qui n’est pas un ailleurs, mais un ici partageable, donné à nouveau. Une description, témoignage d’un geste de survie, se métamorphose en un poème qui magnifie sans aucune effusion – il faut rester discret, dans le poème aussi – notre humanité d’êtres humains parlants, malgré le désastre politique dans lequel nous vivons. Les mots en sortent tout nettoyés. Une sorte de courage revient, qui s’apparente à ce que le poète André Frénaud nomme « l’innombrable vaillance de l’homme ».
Françoise Delorme, Poesieromande.ch (lien)
Le travail du poète Fabiano Alborghetti s’inscrit dans cette démarche : donner la parole et faire revivre les invisibles, les laissés-pour-compte.
Céline Cerny, Bibliomedia Lausanne
Sans effusion d’aucune sorte, sans la moindre trace de moralisme, Fabiano Alborghetti use d’une écriture à la rythmique extrêmement travaillée et au langage fermement ancré dans le réel, presque dépouillé, qui s’efface devant la portée du propos. La violence, la guerre, la misère, le deuil, le rejet sont éprouvés avec force, justement parce qu’ils sont absolument dépourvus de misérabilisme.
Hedia - Un dernier livre avant la fin du monde (lien)
Chaque poème se structure comme une question ou tourne autour d’une question qui n’a pas trouvé de mots pour se dire. Chaque personne devenue le personnage d’un poème (ou chaque personne devenue un poème) cherche à trouver un sens, un espace et un temps pour vivre, une identité aussi, vérifiant que notre humanité naît aussi dans le regard posé sur nous, la manière qu’a l’autre de nous entendre, de nous écouter, de nous donner une voix
Françoise Delorme, terre à ciel (lien)
La rive opposée (traduit par Thierry Gillyboeuf) est un recueil de poésie composé à la manière d’un Spoon River des vivants : chaque poème est porté par une voix, chaque voix raconte une histoire. Le projet a été conçu à partir d’une expérience de l’auteur qui a passé trois ans (de 2001 à 2003) de sa vie en compagnie des immigrants clandestins, illégaux et sans papiers.
Bellevaux, Cinema, Arts & Essai, Lausanne